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Publié par Marc de Sélincourt


Nos Ardennes ont vu professer le prêtre athée , Jean  Meslier ( 1 ) .Mais de l'autre côté de l'échiquier religieux , naquit le 15-02-1672 , à Charleville , un personnage religieux  surprenant : Jean Pierquin .

 

Eglise Saint Firmin de Warcq

 

Bien entendu , il faut replacer cette histoire dans le contexte de l'époque ! Elle est à prendre avec le sourire .....  

 

Le curé Jean Pierquin :
Son père était avocat. Il était issu d' une famille catholique .

Il sera envoyé à Reims pour y faire ses études .Et  fut reçu bachelier en théologie .


 Il pratiqua sa mission religieuse à Rocroi, puis à Rethel et devint curé de Châtel et d'Exermont [  près de l'Abbaye de Chéhéry  ( 2  ) ] .

Il y resta toute sa vie .

Il essayait de soulager  les malades et venait à leur secours  en leur fournissant des remèdes ou en les assistant avec son médiocre revenu .



Sa passion dominante était l'étude , notamment la physique.


Un soir qu'il revenait de visiter un malade , il fit une chute et se blessa à la jambe. Il avait alors cinquante ans. 

Il en mourut subitement à Châtel, le 10 mars 1742 .

 

Le curé - journaliste :

Ce prêtre ardennais exposait ses thèses , analyses et autres dissertations  physiques  dans    " Le Journal de Verdun " .


Entre 1712 et 1735 , il écrivait sur  les créatures invisibles et aériennes !


 Il rédigea un manuscrit sur le sujet  , ainsi qu'un traité particulier sur la     nécromancie qui consiste à interroger  des morts , dans un but de divination,  censés survivre et pouvoir communiquer avec les vivants.


Ses ouvrages :


****  La Vie de saint Juvin , hermite et confesseur en  1732 . 


Jusque là , c'est normal pour un curé .

 

**** Oeuvres physiques et géographiques en   1744 .


Le Journal des Savants ( juillet 1745 ), parlait  de ce curé avec estime; mais les immenses progrès des sciences naturelles avaient  déjà renversé la plupart de ses théories.
Selon lui , il considérait qu'il y avait  un " Art de faire des Garçons ", en prétendant que l'embryon était  formé dans l'oeuf avant qu'il ait été fécondé par le mâle. Aussi bien  chez  les animaux , les graines des plantes, mais encore   dans les pierres précieuses, les camaïeux et les 
coquillages. Pour soutenir ses thèses , il n'hésitait à citer des passages  de  St  Augustin.  Il jugeait cela applicables à tous les  systèmes .


 Vu où en était la science à cette époque .....Il n'y a pas de quoi être surpris. 

   

 

**** Les Dissertations physico-théologiques sur la conception de Jésus-Christ dans le sein de la Vierge Marie , sa Mère .


Dans ses écrits   , il exposait   son avis  sur l'apparition du Christ.

Selon lui :
"  un mystère se croit, et ne se prouve pas. Un point de foi n'est point du ressort de la raison. Un chrétien doit savoir que les mystères de la religion sont comme le soleil aperçu à travers des nuages  ".


On reste dans la logique religieuse de l' époque


**** La Conjecture physique sur la vue meurtrière de l'oeil humain , et la     façon extraordinaire de tuer les pigeons 


Là , ça se complique  ........


Et on arrive au plus surprenant .......


****  Réponse à deux Questions  proposées dans le Journal de Verdun de novembre  1711, touchant les causes qui ont pu produire les marques que deux enfants ont apportées en naissant;  savoir :


-  1° l'enfant de Thomasse Prioux, femme de Robert(y ?), du village de Warcq , qui portait sur la poitrine le signe d'un Soleil et d'un Christ;


-  2° un jeune Flamand, né juif, qui avait le nom de Dieu gravé en hébreu et en grec sur les yeux .

 


Les histoiriens ne disent pas , si ce curé avait vu cela avant ou après le vin de messe !
 

( 1 ) 

Jean Meslier

 

( 2 ) 

Abbaye de Chéhéry

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