Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Marc de Sélincourt

Emile Zola ,écrivain français  écrira une oeuvre de 20 tomes:
-  les Rougon-Macquart.
L'écriture lui prendra 22 ans .

Elle  raconte l'histoire de familles sous le second Empire.
Avec chacune leurs caractères, leurs secrets, leurs hérédités.

Emile Zola soulèvera divers pans de la société du Second Empire : l'église, le commerce, l'armée, la politique, le monde ouvrier et l'organisation du travail.

On lui reprochera de décrire le monde ouvrier sous un jour beaucoup trop crû.

 
Les 20  tomes : Les Rougon-Macquart : 1871/1882


1-La Fortune des Rougon
2-La Curée
3-Le Ventre de Paris
4-La Conquête de Plassans
5-La Faute de l'Abbé Mouret
6-Son Excellence Eugène Rougon
7-L'Assommoir
8-Une Page d'Amour
9-Nana
10-Pot-Bouille
11-Au Bonheur des Dames
12-La Joie de Vivre
13-Germinal
14-L'Oeuvre
15-La Terre
16-Le Rêve
17-La Bête Humaine
18-L'Argent
19-La Débâcle
20-Le Docteur Pascal
 

Mr Hennebeau:  La description de l'auteur 

Il s'agit du directeur général de la Compagnie des mines de Montsou, comprenant dix-neuf fosses :


*  13 pour l’exploitation :
 -le Voreux, la Victoire, Crèvecœur, Mirou, Saint-Thomas, Madeleine, Feutry-Cantel, etc....
* 6 pour l’épuisement, et l’aérage 

La compagnie emploie dix mille ouvriers, et s’étend sur soixante-sept communes.
 Cinq mille tonnes par jour sont extraites .
Un chemin de fer relie toutes les fosses.
 Le tout appartient a des actionnaires, des gens que les mineurs n’ont jamais vus. 

Le directeur , Mr Hennebeau , est né  dans les Ardennes.
Il a connu la pauvreté car  orphelin ,puis connaitra  le pavé de Paris.
Toutefois , après avoir suivi péniblement les cours de l’École des mines, il est à vingt-quatre ans parti pour la Grand Combe, comme ingénieur du puits Sainte-Barbe .

 Trois ans plus tard, il devient ingénieur divisionnaire dans le Pas-de-Calais, aux fosses de Maries, et c’est là qu’il se marie. 

Mr Hennebeau adore sa femme qui le dédaigne.
Il obtient un poste à Paris, croyant reconquérir ainsi son épouse, mais la séparation se produira .

 Les dix ans que Mme Hennebeau y passe, dans la luxueuse folie de l’époque, sont emplis par une grande passion devant laquelle le mari se résigne, désarmé par la tranquille inconscience de cette femme qui prend son bonheur où elle le trouve.

Puis, quand l’amant disparaît, laissant sa maîtresse malade de chagrin ,Mr Hennebeau accepte la direction des mines de Montsou ; il espère encore la reconquérir là-bas, dans ce désert des pays noirs.

Très brun de peau, le visage autoritaire et correct, le directeur inspire une crainte hiérarchique à ses dix mille ouvriers ; il n’admet pas que ceux-ci se plaignent, il leur reproche d’avoir été gâtés par les années heureuses, de ne pas savoir revenir à leur frugalité ancienne, maintenant que leur salaire de six francs est réduit de moitié. D’ailleurs, mal renseigné, il est convaincu que la grève durera une semaine, une quinzaine au plus, que les mineurs vont rouler les cabarets et retourneront aux fosses, quand ils auront trop faim. Dans ses longues promenades à cheval, à travers le pays en grève, il ne rencontre que des hommes silencieux, lents à saluer ; il tombe le plus souvent sur des amoureux qui se moquent de la politique et se bourrent de plaisir dans les coins ; Volontiers, il crèverait de faim comme ses ouvriers, s’il pouvait recommencer l’existence avec une amoureuse qui se donnerait à lui sur des cailloux, de tous ses reins et de tout son cœur.

À l’heure de la révolte qui va ensanglanter Montsou, il découvre un nouvel adultère, c’est maintenant son neveu, presque son fils, le petit ingénieur Mr Négrel, qui est l’amant de Mme Hennebeau, et pendant qu’une amertume affreuse lui empoisonne la bouche, pendant qu’il est hanté par l’éternelle douleur de l’existence, par la honte de lui-même qui désire toujours cette femme, il entend les grévistes l’injurier à propos de ses quarante mille francs d’appointements, le traiter de fainéant et de ventru, de sale cochon qui se fout des indigestions de bonnes choses, quand l’ouvrier crève de faim. Devant ce nouveau désastre de son existence, il se réfugie dans la stricte exécution des ordres reçus, il fait de la discipline militaire où il vit sa part réduite de bonheur.

La confiance des régisseurs de Montsou semblait ébranlée ; il a regagné leurs bonnes grâces en laissant gâter les choses, en n’évitant pas la bagarre qui doit provoquer une répression énergique et mettre les révoltés à la raison. Et il rentre définitivement en faveur par son habileté à dépouiller Mr Deneulin, à livrer à la Compagnie de Montsou la belle proie de  Mr Vandame, guettée si longtemps. Après la grève, il reçoit la rosette d’officier de la Légion d’honneur, il continue sa vie ravagée, acceptant la honte du ménage à trois avec Mr Négrel pour éviter une honte plus grande, préférant garder son neveu, dans la crainte de son cocher.


Mr Hennebeau au cinema sera joué dans Germinal en 1993 par Jacques Dacqmine .

*Acteurs principaux :
Miou-Miou : La Maheude
Renaud : Étienne Lantier
Gérard Depardieu : Toussaint Maheu
Jean Carmet : Vincent Maheu dit Bonnemort
Judith Henry : Catherine Maheu
Jean-Roger Milo : Antoine Chaval (Simplement appelé « Chaval » dans le roman. Le prénom « Antoine » provient des dossiers préparatoires de Zola)
Laurent Terzieff : Souvarine
Bernard Fresson : Victor Deneulin
Jean-Pierre Bisson : Rasseneur
Gérard Croce : Maigrat
Jacques Dacqmine : Philippe Hennebeau
Anny Duperey : Madame Hennebeau
Frédéric van den Driessche : Paul Négrel
Annick Alane : Madame Grégoire
Pierre Lafont : Léon Grégoire
Yolande Moreau : La Levaque

Jacques Dacqmine jouera Mr Hennebeau en 1993

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article