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Publié par Marc de Sélincourt

Jules Ferry, né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges) et mort le 17 mars 1893 à Paris.
Ses parents se sont mariés à Vouziers (08) , le 9-03-1825 .


Il est le fils de :


- Charles Edouard ferry , avocat;  Famille catholique vosgienne de fondeurs de cloches établie à Saint-Dié .


- et Adèle Jamelet .Née à Attigny (08) le 25-12-1800 .Elle est la fille d'un juge de Vouziers (08) : Jean Jamelet  , juge de Paix , canton de Tourteron, avoué au tribunal d'Attigny .


Jules est élève au collège de Saint-Dié  jusqu'en 1846, puis au lycée impérial de Strasbourg , il est ensuite étudiant à la faculté de droit de Paris.
Il devient un avocat réputé et se passionne pour la chose publique, se spécialisant rapidement dans la défense des républicains.
 Il connaît la notoriété en publiant en 1868 une série d'articles pamphlétaires humoristiques contre le préfet de la Seine Haussmann, fustigeant la gestion opaque du financement de ses travaux parisiens : Les Comptes fantastiques d’Haussmann.

Il est élu député républicain de la 6e circonscription de Paris en mai 1869.

Ennemi déclaré de l'Empire, républicain convaincu, Jules Ferry avait pris place dans le groupe des opposants.


Le 4 septembre 1870

 Il devient membre du gouvernement de la Défense nationale. Nommé maire de Paris le 15 novembre 1870, il a la charge d'assurer le ravitaillement de la capitale assiégée par l'armée prussienne. Les restrictions alimentaires , faute de moyens , qu'il impose lui valent les surnoms de « Ferry-Famine » et « Ferry l'affameur ».

Une commission mixte de l'enseignement est instaurée. Cette commission est composée de femmes et d'hommes compétents en matière d'instruction. Dans les rapports de cette commission, figure déjà l'affirmation de gratuité et d'obligation que l'on retrouve dans les lois scolaires promulguées sous son ministère.


Ministre de l'Instruction publique du 4 février 1879 au 23 septembre 1880 , il attache son nom aux lois scolaires.

Ses premières mesures sont :

-création d'une École normale féminine à Sèvres et d'une agrégation féminine, le 9 août 1879 ;
-expulsion des congrégations religieuses non autorisées (29 mars 1880).
-Président du Conseil du 23 septembre 1880 au 10 novembre 1881, il poursuit la mise en place des lois sur l'enseignement :

-extension aux jeunes filles du bénéfice de l'enseignement secondaire d'État (21 décembre 1880) ;


-enseignement primaire (6 à 13 ans) gratuit, laïque et obligatoire (16 juin 1881).


De nouveau ministre de l'Instruction du 31 janvier au 29 juillet 1882 , il continue son œuvre scolaire, notamment avec la loi relative à l'obligation et à la laïcité de l'enseignement (28 mars 1882) ; cette loi est une suite logique de celle portant sur l'obligation scolaire .


Avec Jules Ferry, entre  à l'école l'enseignement « de la langue française », qui fait la part belle à l'étude des grands auteurs français, l'explication de texte et la récitation de poésie, exercice jusqu'alors inconnu (arrêté du 27 juillet 1882).

Ferry et le colonialisme.... qui le mènera à sa chute :


Jules Ferry se montre un partisan actif de l'expansion coloniale française. Il est surnommé « Tonkinois » par ses adversaires politiques et une partie de l'opinion publique hostile à l'expansion coloniale.

Ayant obtenu d'un vote de la Chambre les crédits nécessaires à la conquête du Tonkin, il provoque une extension du conflit à la Chine.


Lâché par les radicaux, Jules Ferry échoue aussi lors de l'élection présidentielle du 3 décembre 1887 face à Sadi Carnot.

Sa mort :
Il échappe par deux fois, en 1883 et 1885, à des attentats perpétrés contre lui, le second par un déséquilibré partisan de Clemenceau, qui lui laisse une balle dans la poitrine. Cela le handicape jusqu'à sa mort d'une crise cardiaque , le 17 mars 1893.


Des obsèques nationales ont  lieu le 22 mars dans la cour d'honneur du palais du Luxembourg puis un immense cortège conduit la dépouille de Ferry jusqu'à la gare de l'Est d'où un train spécial l’emmène vers les Vosges. Ferry y est inhumé le lendemain dans le caveau familial à Saint-Dié.

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