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Publié par Marc de Sélincourt


Fille d’un officier, après le divorce de ses parents en 1892 , elle fut confiée à sa grand-mère paternelle à Authe dans les Ardennes .Où elle y passa son enfance .

D'où son surnom : " L'Ardente Ardennaise " .....Ardente de par ses activités politiques , syndicales , , féministes , pacifistes ET Ardennes , du fait de son enfance !

 

Hélène Brion devant le 1er conseil de guerre :


Née le 27 janvier 1882 à Clermont-Ferrand , morte le 31 août 1962 à Ennery  ; institutrice ; militante féministe et pacifiste ; secrétaire de la Fédération nationale des instituteurs CGT de 1914 à 1917 ; militante du Comité pour la reprise des relations internationales (zimmerwaldien) ; comparut devant le premier conseil de guerre, du 25 au 31 mars 1918 ; militante du Parti communiste


Elle débuta comme institutrice dans la Seine en 1905 et adhéra au syndicat des instituteurs dès sa formation.

Féministe et syndicaliste :
C’est par le féminisme qu’elle vint au socialisme et au syndicalisme révolutionnaire. 
Le 16 mai 1913, elle publia un article dans L’Humanité sur le rôle des femmes pendant la récente grève en Belgique, puis donna en juin une conférence sur le même thème dans le 11 e arr.
 Elle fut également déléguée de la Fédération de l’Enseignement au comité confédéral de la CGT.
Son militantisme pacifiste de  fut dès lors l’expression d’une véritable conviction. Elle fut parmi les premiers « zimmerwaldiens », c’est-à-dire partisans de l’orientation adoptée par la Conférence internationale de Zimmerwald, tenue en Suisse, dès septembre 1915.

1ère guerre mondiale :
Pendant la 1ere guerre mondiale ,son domicile, très surveillé, fut l’objet de plusieurs perquisitions. Son courrier était intercepté. Inculpée et suspendue sans traitement, le 27 juillet 1917, elle ne fut arrêtée que le 17 novembre, quand avec Clemenceau, la répression prit une allure brutale.


Conseil de guerre :
Hélène Brion comparut devant le premier conseil de guerre, du 25 au 31 mars 1918, sous l’inculpation de propagande défaitiste par la diffusion de tracts et de brochures.

 Après un réquisitoire presque élogieux et une plaidoirie d’Oscar Bloch, elle fut condamnée à trois ans de prison avec sursis.

Politique :
Hélène Brion adhéra au Parti communiste après le congrès de Tours.
 Elle alla en Russie en 1922 comme membre du Secours ouvrier international, et témoigna de la famine qui y sévissait (L’Humanité, 6 juin 1922).
En février 1925, elle signa la Lettre des 80, qui exprimait l’opposition de ces militants communistes à la bolchevisation. Elle quitta le PC peu après.
Elle resta  syndicaliste. En février 1938, elle prit la parole en faveur du vote socialiste lors d’une réunion électorale à Pantin (Le Populaire, 18 février).
Elle prit sa retraite à la fin du mois de juin 1938.


« L’ardente Ardennaise » a brillé par l’intelligence et le caractère. Son rôle dans le mouvement syndical et son action féministe  furent important  . Tous ceux qui la connurent affirmèrent son grand cœur !Même le commissaire du gouvernement reconnut ses qualités humaines ....parlant d'elle comme une "louise Michel jeune "
 

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