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Publié par Marc M

 Jean Jaurés , dans un article de "La dépêche du Midi" du 5 décembre 1895 , affichait son admiration pour Rimbaud ! 
Dans une chronique signée "Le Liseur" , Jean Jaurés écrivait : "Je ne crois pas que jamais la pleine liberté du rêve , échappant soudain à tous les artifices de la conduite humaine, ait été traduite avec plus de puissance . Il faut lire "Le bateau ivre" : vous retrouverez un moment cette étrange sensation "d'illimité" que nous avons parfois aux heures de première jeunesse." 
Et Jean Jaurés de mettre dans son article , Le bals pendus, Les éffarés et Le bateau ivre !! ...tout cela en 1895 ! 
Faut-il rappeler que Jaurés est venu ensuite le 20 novembre 1898 , avec JB Clément , à Nouzonville pour organiser la solidarité avec la grande gréve des ouvriers de la Verrerie d'Albi ! 
On connaît la personnalité, la pensée, l'action et l'influence de Jaurès tant sur le plan national qu'international. Rares sont toutefois les études régionales sur Jaurès, à l'exception de celles consacrées à son Sud-Ouest natal. Suivre Jaurès dans les Ardennes, c'est donner vie à la relation privilégiée qu'il a entretenue avec une place forte militante et électorale du mouvement socialiste à mille kilomètres du Tarn. C'est présenter une originalité provinciale dans l'itinéraire de Jaurès. Jaurès a effectué quatre visites dans les Ardennes. Il inaugure dans la ville industrielle de Nouzon un dépôt de bouteilles de la V.O d'Albi (1898). Il tient meeting contre le nationalisme pendant l'affaire Dreyfus (1899). Il est témoin de moralité devant la cour d'assises des Ardennes dans une « affaire antimilitariste » (1911). Enfin, il prend la parole à Sedan et Mézières, en novembre 1913, pour se lever contre la guerre : la presse réactionnaire contre Jaurès en le couvrant d'injures (« Herr Jaurès »). Jaurès est resté dans la mémoire collective des Ardennes ouvrières et frontalières. Le 5 août 1923, en pleine occupation de la Ruhr, un monument de Jaurès, financé par une souscription, est inauguré à Revin, au cœur le la vallée de la Meuse industrielle. C'est la réponse au militarisme de Poincaré dont la venue est annoncée à Charleville pour l'inauguration du monument aux morts. C'est l'opposition à l'idée d'une nouvelle guerre: après la défaite de Sedan en 1870 suivie de trois années d'occupation allemande, 14-18 était de trop (Les Ardennes sont le seul département de France occupé sur la totalité de son territoire pendant plus de quatre ans).

 

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