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Publié par Marc de Sélincourt


Le Wilhelmus est l'hymne national des Pays Bas .
La mélodie de l’hymne a été composée durant le siège de la ville de Chartres en 1568. 
Pour les paroles ,la première mention connue date de 1572. Le texte est attribué au secrétaire de Guillaume d’Orange qui était , Marnix van Sint Aldegonde.

Le texte de l'hymne« Het Wilhelmus »  est un hommage au grand père de Turenne , né à Sedan , ville dont il était "Prince ".
Ce grand père était un  gentilhomme de famille savoyarde, mais né à Bruxelles, qui soutint le prince et la révolte depuis ses origines. Élevé à Bruxelles, le prince d'Orange et de Nassau parlait l'allemand, langue de sa famille de Nassau, le français, langue de la cour de Bruxelles depuis les ducs de Bourgogne et sous Charles Quint, et le néerlandais. 


Qui était Guillaume d'Orange ou De Nassau ?
Guillaume de Nassau, prince d'Orange ,comte de Nassau  fut prince d'Orange, comte de Nassau à partir de 1544 .
Il  était  membre de l'entourage de Charles Quint et fidèle partisan des Habsbourg, Guillaume d'Orange est surtout connu pour avoir été l'initiateur et le chef de la révolte des Pays-Bas espagnols contre le roi d'Espagne Philippe II ( fils de Charles Quint ). Cette révolte conduisit à l'indépendance des Pays-Bas du Nord, Provinces-Unies, alors que les Pays-Bas du Sud, la Belgica Regia, retombaient sous la domination espagnole après la guerre de Quatre-Vingts Ans.


Sa fille ,Élisabeth Flandrika d'Orange-Nassau

Elle est née à Middelbourg, le 26 mars 1577.Décédée à Sedan, le 3 septembre 1642 .Elle meurt en septembre 1642, avant le rattachement de la principauté de Sedan à la France  ( 1 )
 Elle épouse en 1595 Henri de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et prince de Sedan .

C'est la mère de Turenne, célèbre maréchal de France ( 2 ) et du Duc de Bouillon :Frédéric-Maurice 


( 1 ) 

Sedan perdit son indépendance


(2 ) 
 Turenne


Le drapeau des Pays Bas etait aussi en l'hommage à Nassau :


Au 16e siècle, lorsque Guillaume d’Orange-Nassau , grand père de Turenne (prince de Sedan était le chef de la révolte des Pays-Bas.

Il fut le premier à « définir » les couleurs du drapeau du pays qui était composé de 3 couleurs : orange, blanc et bleu.

Ce drapeau était nommé « le drapeau du Prince ».

Seulement, le orange n’était pas assez visible sur les bateaux en mer. Voilà pourquoi, l’orange fut « rougi » pour vraiment devenir du rouge. 


En sport ,pourquoi les Hollandais jouent-ils en maillot orange?
Depuis,  que le royaume des Pays Bas  est devenu une monarchie constitutionnelle,  le droit de succession reste un privilège des héritiers de Guillaume de Nassau . Or, sa famille, la famille régnante a pour patronyme Orange-Nassau.  L'actuel souverain, le roi Willem-Alexander couronné le 20 avril 2013 se nomme Willem-Alexander d'Orange-Nassau , un cousin du Prince de Sedan . D'où la persistance de cette couleur !

 

L'hymne des Pays Bas :

Le texte du Wilhelmus (Guillaume )
Guillaume je m’appelle,
Nassau des Pays-Bas,
A la patrie fidèle
Toujours, jusqu'au trépas :
Je suis Prince d'Orange
Et reste franc sans peur :
Du Souverain d'Espagne
J'ai maintenu l'honneur.

Je crains mon Dieu, mon Maître ;
L'ayant toujours servi,
Je fus chassé pour être
Sans peuple, sans pays.
Mais le Seigneur me traite
Comme un bon instrument ;
J'attends qu'il me remette
Dans mon gouvernement.

L'épreuve vous oppresse,
Mes bons sujets tout francs ;
Mais Dieu ne vous délaisse
Jamais dans vos tourments.
Qui de l'aimer s'efforce,
L'invoque nuit et jour,
Afin que j'aie la force
De vous porter secours.

Les biens, la vie entière,
Pour vous j'ai tout risqué ;
Mes très illustres frères
Pour vous ont tout quitté ;
Adolphe offrit sa vie
En Frise, au champ fameux ;
Son âme, en la patrie,
Attend le jour de Dieu.

Au Chef du Saint Empire
Je dois naissance et rang,
D'un Prince ayant le titre.
Comme un chrétien fervent,
Pour la parole sainte
J'ai intrépidement,
Tel un héros sans crainte,
Risqué mon noble sang.

Ma force, ma défense,
Seigneur, est dans ton bras ;
En Toi j'ai confiance,
Ne m'abandonne pas.
Fais-moi, toute ma vie,
Rester ton serviteur,
Chasser la tyrannie,
Qui m'a percé le cœur.

Emporte tous les pièges
De mes persécuteurs ;
Mon Dieu, garde et protège
Ton digne serviteur.
Que nul jamais n'atteigne
Ses criminelles fins,
Que nul jamais ne baigne
Dans son sang pur les mains.

David dut fuir la haine
De Saül, le tyran.
J'ai dû gémir en peine
Avec maint noble et grand.
Mais Dieu fit sa victoire,
De tous maux le sauva ;
Au trône de la gloire
Israël l'éleva.

Enfin, l'épreuve amère
Fondra dans la douceur,
Qu'un noble Prince espère
De Dieu, son vrai Seigneur.
Puissé-je voir ma vie
Finir au champ d'honneur,
Toujours dans la patrie
Être un héros vainqueur.

Non, rien ne m'est contraire,
Dans mes malheurs et croix,
Autant que la misère
Des bons Pays du Roi.
Les Espagnols t'oppressent,
Ô noble et doux pays.
Ces souvenirs me laissent
Le cœur saignant, meurtri.

Ardents sur nos montures,
Beau prince et grands soldats,
Du fier tyran parjure
Nous voulions le combat.
Mais sous Maestricht l'alarme
Le retenait au camp.
Mes cavaliers en armes
Hardis foulaient ces champs.

Si Dieu puissant et sage
L'avait alors voulu,
J'aurais chassé l'orage
Qui vous tient abattus ;
Mais le Seigneur céleste,
Qui tout règle et conduit,
Qu'il faut bénir sans cesse,
Lors ne l'a point permis.

Si chrétienne et vaillante
Fut ma princière ardeur,
Qu'elle est restée constante
Malgré tous les malheurs.
Je prie avec instance
Mon Dieu, d'un cœur aimant,
Qu'il prenne ma défense,
Me proclame innocent.

Adieu, troupeau que j'aime,
Adieu pauvre oppressé.
Mais ton pasteur quand même
Te garde, dispersé.
A Dieu je te confie ;
Écoute ton Sauveur ;
Chrétienne soit ta vie ;
Bientôt ici tout meurt.

Voici que je proclame
Devant le Dieu puissant :
Je n'ai honni dans l'âme
Le Roi un seul instant.
Mais au Seigneur, mon Maître,
Suprême Majesté,
J'ai bien dû me soumettre ;
Justice m'a guidé.

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