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Publié par Marc de Sélincourt

Charles Batteux naquit   à Alland'huy, près de Vouziers  le 6 mai 1713 .

Mort à Paris le 14 juillet 1780, était un homme d'Église, érudit et qui écrivait sur divers domaines variés .


Il enseigna  à Reims, puis fit ses " humanités " au collège de Lisieux à Paris, et la rhétorique au collège de Navarre.


Il devint titulaire de la chaire de philosophie grecque et latine au Collège de France.


Il fut élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1754 et de l'Académie française en 1761.


Il participa notamment à l'unification des art .


Il sera  l'auteur de nombreux ouvrages consacrés à l'esthétisme , à l'art , à la philosophie ,et diverses traductions latines .Mais aussi 45 volumes à l'usage des élèves de l'École royale militaire .


Enfin, Batteux a été traducteur du latin .


Son ouvrage majeur est " Les Beaux-arts réduits à un même principe ".

Son analyse :
 

Les Beaux-Arts réduits à un même principe.

L’objet commun des arts est l’imitation de la nature. Les règles de goût ne sont que des conséquences du principe de l’imitation : si les arts imitent la belle nature, le bon goût des arts correspond à celui de la belle nature.
 Une œuvre est belle dans la mesure où elle est fidèle à son supposé double.

Selon lui en effet, « inventer dans les arts, n’est point donner l’être à un objet, c’est le reconnaître où il est, et comme il est. Et les hommes de génie qui creusent le plus ne découvrent que ce qui existait auparavant. » (p.19)

L’artiste ne doit rien inventer, il ne fait pas exister mais découvre plutôt ce qui déjà existe . Par le truchement de ce qui dans l’art s’apparente à une révélation, s’esquisse la possibilité d’un rapprochement entre art et nature : l’œuvre devient le moyen privilégié d’accéder à une forme dérobée, solide, véritable de la nature. Mais alors, le génie reste acculé dans sa tâche à l’imitation : la nature demeure son point de départ et son point d’arrivée, le modèle et la fin de son art.
Il y a toujours chez Batteux, la conviction que l’art, en tant qu’artifice copié, artificiel, s’oppose à la nature. Pourtant se présente dans ces lignes ,la possibilité d’un rapprochement entre les deux, d’un éclairage mutuel à la faveur d’une révélation. L’œuvre d’art, à son point de perfection, redouble la nature en tant qu’artifice, en parle mieux que celle-ci ne l’aurait fait : l’art devient pour ainsi dire une seconde nature.

 

Cette analyse engendrera une polémique . Divers artistes de l'époque y répondront dont Diderot qui répliquera à Batteux au travers de son ouvrage :" la Lettre sur les sourds " .

 

 

 

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